Dimanche 27 avril, dès 6h du matin, une centaine de personnes s’est réunie sur le parking de Galisbay pour se préparer au lancement du premier Mas Maten – Lokono Kongo, porté par l’association Swali-KA.
Créé il y a 35 ans, Kongo Karayib, le Mas Maten le plus connu, regroupe chaque année plus de 10 000 personnes en Guadeloupe.
Mais, cette année, pour la première fois, l’association Swali-KA le délocalise à Saint-Martin. Habituellement organisé lors du samedi gras, ce rassemblement d’individus qui déambulent pour entrer en communion avec leurs ancêtres, grâce à un ensemble de rituels, est cette fois organisé pendant le carnaval de Sint Maarten.
Pour entrer dans le Mas, les stands de maquillages ethniques et d’application de gwo siwo (mélange de sucre de canne, de farine, d’huile et de peinture) accueillaient à l’aube les participants avant le grand départ. Sur fond de gwoup a po, une musique entraînante basée, entre autres, sur les percussions et les conques de lambi, les femmes et les hommes se préparaient à raviver l’esprit du Mas, enraciné dans l’histoire de l’esclavage.
“À travers cet événement symbolique, j’espère qu’on avance vers moins de racisme et plus d’unité. Parce que ça existe encore, que ce soit entre les différentes ethnies, entre européens ou entre noirs”, déclare Clerence Kenny, porteur du projet.
Les fouettards, chargés d’annoncer l’arrivée du convoi, ont ouvert le Mas direction le centre de Marigot, Concordia, Sandy Ground, Bellevue avant de revenir à Galisbay pour clôturer cet événement qui restera dans les mémoires.
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