L’année dernière, FF âgé de 22 ans, décide d’aller à la dernière soirée de carnaval à Marigot. Il est à Quartier d’Orléans et prend la voiture de son père, dans laquelle il trouve un pistolet de calibre 7,65 mm rangé dans la boîte à gants. Arrivé sur les lieux des festivités, il met l’arme dans son pantalon et va s’amuser. Aux alentours de minuit, il part. Il récupère deux individus en stop à Galisbay et retourne à Quartier. Au niveau du rond-point du Cul de Sac, il est arrêté par les gendarmes qui souhaitent procéder au contrôle de la voiture ; un modèle similaire a été déclaré volé la veille.
FF descend du véhicule et s’enfuit lorsqu’un gendarme commence une palpation car il ne veut pas que ce dernier découvre le pistolet qu’il a toujours sur lui. Mais dans la fuite, l’arme tombe à terre et est récupérée par les militaires.
Le lendemain, FF accompagné de sa mère se rend à la gendarmerie pour reconnaître les faits. Il explique avoir trouvé l’arme dans la boîte à gants mais ne «peut dire pourquoi il l’a prise sur lui». Le père – le propriétaire du véhicule- est aussi interrogé. GF âgé de 46 ans confirme que l’arme lui appartient. Il explique «l’avoir trouvée sur la plage après Irma» et que «son oncle lui a fourni des munitions». GF précise qu’il utilise l’arme «pour se protéger des bœufs» dont il s’occupe. Et que ce jour là, il avait oublié de l’enlever de la voiture. Il ne pensait pas non plus que son fils allait prendre la voiture.
Le père et le fils sont placés en garde à vue puis poursuivis en justice : le premier pour détention d’arme sans autorisation et le second pour port d’arme. Il est également au fils d’avoir conduit sans permis ; FF n’avait que le code. Les deux individus ont comparu jeudi devant le tribunal de proximité de Saint-Martin et reconnu sans difficulté à nouveau les faits.
Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le fils à cinq mois de prison avec sursis et le père à une amende à 1 500 euros. Tous les deux ont une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. Le tribunal a aussi reçu la constitution de partie civile du gendarme qui avait été blessé en tombant lors de l’altercation avec FF au moment du contrôle, et condamné FF à lui verser 200 euros de dommage et intérêt.
En ce qui concerne l’arme, elle a été confisquée pour destruction. Elle avait été analysée par les enquêteurs : elle était «en parfait état de tir», c’est-à-dire qu’elle était chargée, mais n’était impliquée dans aucune procédure de police. (soualigapost.com)
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