Grève des enseignants de Saint-Martin

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Ce jeudi 1er février 2024, une quarantaine d’enseignants du premier et second degrés se sont retrouvés sur le parking de Galisbay pour exprimer leur mécontentement face aux diminutions de moyens et apporter leurs doléances au vice-recteur, Harry Christophe.

Avec un mouvement particulièrement suivi dans le 1er degré, Jérémie Huot, représentant du Se-Unsa, nous confiait avant le début de l’action: « On a décidé en intersyndical de faire ce rassemblement, pas une manifestation, qui sera suivi d’une délégation auprès des services de l’éducation nationale et du vice-recteur pour exprimer notre mécontentement sur la préparation de la rentrée prochaine 2024-2025. On est sur la période des dotations horaires, les emplois budgétaires et le nombre d’heures qui sont au niveau national très inquiétants. Ca prouve vraiment une volonté de faire monter les effectifs de classe et de supprimer des moyens, ce qu’on appelle ‘brader l’école publique’, on est en plein dedans. Et la réforme ‘sans forme’ des groupes de niveaux qui n’a toujours pas de décret, (…) beaucoup d’établissements sont opposés à cette annonce. On a le problème des classes en sureffectifs alors qu’on est un public fragile avec beaucoup d’allophones (…). Au lieu d’utiliser la baisse démographique pour profiter d’alléger les effectifs, les autorités académiques s’en servent pour nous mettre sous tension, avec des classes de plus en plus surchargées et des suppressions de poste ». Côté second degré qui compte 30% de grévistes, Laurent Bayly, représentant local du syndicat des enseignants Snes-Fsu, déclarait : « On annonce quelque chose et concrètement on fait l’inverse, au lieu d’augmenter les moyens, on va les baisser. Puisque le premier ministre et le président (Macron ndlr) aiment les métaphores guerrières, l’éducation, selon Gabriel Attal, c’est la mère des batailles, le gouvernement nous envoie mener la mère des batailles en trottinette prétendant que ce sont des blindés légers alors qu’il nous faudrait des blindés lourds. Même ce réarmement est du pipeau complet et on va porter ça à la connaissance du vice-recteur. Parce que spécifiquement dans l’académie et à Saint-Martin, il y a des moyens à mettre en plus ». Avec 5 établissements scolaires fermés ce 1er février (Eliane Clark, J.Anselme, Elie Gibs, E.Choisy, E. Halley), Valérie Boucaut, représentante du Snuipp-Fsu, précise qu’il y avait 17 grévistes sur 18 à l’école O.Arrondel, 24 sur 23 à Clair St.Maximin, 13 sur 14 à Simeone Trott, 19 sur 25 à H.Williams, 5 sur 9 à G.Rogers, 12 sur 25 à A.Hanson, 5 sur 11 à J.Beaupère, 15 sur 24 à M-A.Leydet et 3 sur 5 à M-A Richards : « On parle ici de 52 fermetures de postes, de 6 fermetures de classe à SXM et d’une à SBH. Cette grève porte sur l’annulation et la fermeture des postes, l’augmentation des salaires, le statut pour les AESH (accompagnant d’élève en situation de handicap ndlr) et contrat à plein temps, et l’amélioration des conditions de travail ». _Vx

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Faxinfo : https://www.faxinfo.fr/

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