Les récentes décisions américaines sur les droits de douane frappent les territoires ultramarins français de façon déséquilibrée. Tandis que l’Hexagone et le reste de l’Union européenne subissent une hausse de 20 %, plusieurs territoires d’Outre-mer voient leurs produits taxés à hauteur de 10 %, sans explication claire. Mais les premières annonces, jugées incohérentes et discriminatoires, ont provoqué une levée de boucliers, entraînant un rétropédalage de l’administration Trump.
Initialement, La Réunion devait faire face à une taxe de 37 % et Saint-Pierre-et-Miquelon à 50 %. Une décision dénoncée avec vigueur par les élus concernés : la présidente de la région Réunion, Huguette Bello, avait fustigé « l’ignorance » de Donald Trump, tandis que le député de Saint-Pierre-et-Miquelon, Stéphane Lenormand, parlait d’« incompétence ». Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, évoquait un « cumul d’incohérences et d’absurdités ».
Face à la polémique, la Maison Blanche a finalement révisé sa position. Dans une nouvelle liste publiée en urgence, les deux territoires sont désormais alignés sur les autres départements ultramarins, avec un taux de 10 %. Norfolk (territoire australien) et les îles Heard et McDonald ont également été retirés de la liste après que des erreurs d’étiquetage ont été identifiées.
À Paris, Emmanuel Macron a réuni les filières concernées. Car au-delà du cas ultramarin, c’est bien la logique même de ces sanctions commerciales qui interroge.
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