Dans le courant de l’année, les gouvernements néerlandais et français proposeront officiellement que trois espèces de requins-marteaux soient ajoutées à la liste de l’annexe II du protocole SPAW lors de la prochaine conférence des parties à la convention de Carthagène (COPS) qui se tiendra à Aruba. Cette protection accrue donnera aux Caraïbes néerlandaises les outils dont elles ont besoin pour continuer à protéger ces requins vitaux à l’avenir.
Les requins-marteaux, du genre Sphyrna, sont présents dans le monde entier. Trois des neuf espèces mondiales se trouvent dans les Caraïbes, à savoir le requin-marteau festonné, le requin-marteau lisse et le grand requin-marteau. Ces espèces ont une apparence générale similaire, ce qui complique l’identification de ces requins au niveau de l’espèce. Les mesures de gestion et de conservation n’ont donc pas toutes le même succès, ce qui permet aux requins-marteaux non désirés de continuer à mourir.
Les requins-marteaux sont des prédateurs du sommet, ce qui signifie qu’ils se trouvent au sommet de leur réseau alimentaire et qu’ils n’ont pas de prédateurs naturels. Les requins contribuent à maintenir la population de leurs proies en bonne santé en mangeant les malades et les blessés, tout en influençant la répartition de leurs proies. Dans des océans sains, les requins contribuent à la stabilité des stocks de poissons et à la santé des récifs coralliens et des herbiers marins, ce qui est important pour la pêche et l’économie (tourisme) des îles. Les requins-marteaux sont vulnérables aux menaces humaines. La surpêche, la pollution et le changement climatique sont autant de facteurs qui peuvent avoir un impact négatif sur ces animaux.
De nombreuses organisations et personnes travaillent à la protection des requins-marteaux et de leurs habitats dans les Caraïbes. Une étape importante a été franchie avec la création de zones protégées telles que le sanctuaire pour les mammifères marins et les requins de Yarari, situés entre les îles de Bonaire, Saint-Eustache et Saba.
Toutefois, des efforts supplémentaires sont indispensables pour créer davantage de zones marines protégées, réduire la pollution des océans et promouvoir des pratiques de pêche durables. _AF
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