L’abandon n’est jamais une solution

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Avec l’été qui arrive et son lot de départs volontaires ou non, les abandons se multiplient comme chaque année. Chiens et chats sont laissés sur place pour de multiples raisons. 

Les abandons ne sont pas uniquement le fait de personnes maltraitantes. Parfois, le coût du déplacement dépasse largement ce qu’on avait prévu ou encore le départ est précipité et on n’a pas tous les documents, vaccins, puce de l’animal à jour. Avec les vagues de départs successives post-Irma, le nombre d’animaux errants augmentent mais nous ne sommes plus dans l’urgence et nous avons le temps de gérer ces départs. En effet, quitter le territoire avec son animal demande un temps de préparation et un certain budget mais le laisser derrière soi revient à le laisser mourir à petit feu et surtout on abandonne le problème à ceux qui restent et qui n’ont plus vraiment de moyen d’action. Venir en aide aux animaux en difficulté aujourd’hui à Saint-Martin relève du parcours du combattant. C’est un domaine réputé pour sa rudesse en temps normal et quelque soit le territoire mais après les ravages d’un cyclone et la perte des structures d’accueil, la mission relève du miracle. En s’organisant bien, il est pourtant aisé de voyager avec son animal et d’éviter de l’abandonner comme un vieux sac. Tout d’abord, les obligations légales de vaccination, « puçage » et passeport peuvent être gérer dans le temps. Nul besoin de tout faire à la dernière minute et le même jour. La loi impose la puce électronique mais sans parler d’obligation, c’est un outil pertinent qui permet de retrouver le propriétaire d’un animal. Là, le gain est double. D’abord, on retrouve sa boule de poil et ensuite, on évite l’engorgement des structures d’accueil. Une fois la puce en place, il faut aussi penser à changer ses coordonnées quand cela est nécessaire. Concernant les vaccins, ils sont obligatoires pour éviter la prolifération des maladies comme chez l’homme. Mais discutez avec votre vétérinaire, il vous expliquera ceux qui sont vraiment nécessaire tout de suite et ceux que vous pouvez remettre à plus tard. La rage, par exemple, n’est obligatoire que lorsque vous sortez du territoire. Et puis, pour l’argument « spécial chat » qui consiste à se raconter que le chat est territorial et que par conséquent l’emmener est pire que le laisser, sachez que vous vous trompez. Certes, le chat est territorial mais une fois qu’il vit avec nous et que nous interférons dans son mode de vie naturelle, nous ne pouvons plus nous réfugier derrière la nature. Nous l’avons pris en charge, habitué à être nourri, soigné, cajolé, il n’est pas sauvage, ce chat là. Il a besoin de son humain.

Par contre, le déplacement peut être difficile pour lui mais il existe des trucs pour nous simplifier la vie et pour éviter qu’il ne s’angoisse trop. Encore une fois, un vétérinaire vous expliquera volontiers comment préparer le départ d’un chat ou d’un chien, comment éviter le stresse et la panique pour l’animal et pour le maître ! Et vous pourrez également obtenir de précieux conseils quant au processus d’adaptation dans la nouvelle demeure. Quand on parle d’abandon, il faut tenir compte du fait que la vie ne nous laisse, parfois, pas le choix. Pour ces cas extrêmes, plutôt que l’abandon sauvage, préférons le recours aux associations qui savent parfaitement accompagner sans juger dans ces cas-là. L’animal sera pris en charge dans les meilleures conditions possible et ne risquera pas sa vie en vagabondant.

Dans les prochaines éditions, nous vous présenterons différents professionnels qui nous expliquerons les risques, les actions à menés mais aussi les bons conseils et les moyens d’aider. Pour finir, pensez à stériliser vos animaux. La stérilisation évite bien des soucis d’errance, de bagarre, de blessure, de maladie… et puis aussi, parce qu’au moins si vous les laissez derrière vous et même si c’est horrible de dire cela, il y aura moins à gérer pour ceux qui se chargeront de vos problèmes à votre place. _NB

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