FAITS DIVERS : Quand un accident de scooter déclenche des actes de violence et de vandalisme à Sandy Ground…

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Comme une traînée de poudre ! Quelques heures après qu’un pilote de deux-roues ait perdu seul le contrôle de son véhicule et percuté l’arrière d’une voiture à Concordia, de fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux mettant en cause la gendarmerie, ont entraîné des scènes de violence inacceptables dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 juillet dans le quartier de Sandy Ground.

Des magasins pillés, plusieurs voitures et poubelles incendiées, des gendarmes pris pour cible et blessés, tel est le triste bilan dressé par le préfet délégué des Iles du Nord, Vincent Berton, avec à ses côtés le lieutenant-colonel de gendarmerie, Maxime Wintzer-Wehekind, au lendemain des incidents graves perpétrés à Sandy Ground.

Fake news : dans l’après-midi du mardi 11 juillet, une rumeur explosive se répand sur les réseaux sociaux impliquant la gendarmerie dans un grave accident d’un individu en scooter, rue Richardson, à Concordia. Faux, archi faux !

 La réalité des faits : le préfet délégué des Iles du Nord, Vincent Berton et le lieutenant-colonel Maxime Wintzer-Wehekind s’adressent aux médias lors d’une conférence de presse organisée mercredi matin en préfecture. Ceci afin de rétablir les faits.

« A aucun moment, les gendarmes n’ont été impliqués dans l’accident de scooter », souligne Vincent Berton. L’individu sur son deux-roues n’a pas été renversé ou percuté par une moto de la gendarmerie. Nous sommes transparents et n’avons rien à cacher ».

C’est en fait une vidéo publiée sur les réseaux sociaux où l’on voit des gendarmes entourer un jeune saint-martinois au sol, victime d’une chute en scooter qui a mis le feu aux poudres.

L’accident du pilote du deux-roues est intervenu mardi en début d’après-midi. « Depuis mon arrivée, j’ai constaté que les scooters ne s’arrêtaient pas facilement aux sommations des gendarmes », note le lieutenant-colonel. « A ce sujet, nous mettons en place des  dispositifs particuliers sur des zones accidentogènes avec un certain nombre de sécurités. Ces dispositifs sont très consommateurs en effectifs puisque c’est plus de 20 gendarmes qui sont mobilisés de manière à pouvoir contrôler les personnes en toute sécurité », explique-t-il.

Pour revenir à l’épisode malheureux de mardi, un nouveau dispositif comprenant deux motards de la brigade motorisée est mis en place rue de Spring à Concordia. Ces derniers, stationnés rue Mingau aperçoivent deux individus non casqués sur un scooter. « Nous décidons alors de procéder à leur contrôle », souligne le lieutenant-colonel avant de poursuivre « Les motards s’engagent alors derrière le scooter et annoncent au dispositif situé à 300 mètres plus en aval, l’arrivée imminente d’un scooter avec à bord deux personnes non casquées. Voyant le dispositif gendarmerie au loin, le pilote du deux-roues décide de bifurquer sur la droite et s’engage sur la rue Richardson. L’un des motards le voit s’engager dans cette rue et quelques dizaines de mètres derrière il s’engage à son tour. Le motard voit que l’individu a déposé sa passagère sur le bord de la route avant de repartir à vive allure, prenant des risques inconsidérés pour franchir les dos d’âne. Craignant une chute du pilote du scooter, le motard décide aussitôt de décélérer et de laisser repartir l’individu. Au moment où il prend cette décision, un véhicule civil débouche de la rue perpendiculaire à la rue Richardson. Le jeune tente de l’éviter mais percute l’arrière de la voiture. Le choc est inévitable. Le gendarme voit littéralement l’individu s’envoler et arrive à ses côtés pour lui porter les premiers soins en attendant l’arrivée des pompiers.

Tous les gendarmes présents sur le dispositif arrivent en renfort pour porter secours également à la victime. L’individu sous l’emprise de la douleur gesticule et les militaires cherchent à le mettre en position latérale sécurité comme on nous l’enseigne. La victime a ensuite été prise en charge par les pompiers et transportée au centre hospitalier Louis-Constant Fleming ». « Son état est stable, il est conscient et sa vie n’est pas en danger », tient à préciser de son côté le préfet délégué des Iles du Nord. «En aucun cas la personne n’a été plongée dans le coma ou a été dans le coma. Ce sont de fausses informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux et ont conduit à ces actes de violences inacceptables envers les gendarmes dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 juillet ».

Le calme total est finalement revenu vers 5 heures du matin mercredi après l’intervention du président de la Collectivité, Louis Mussington qui s’est rendu sur place pour nouer le dialogue avec les jeunes et  apaiser ainsi une atmosphère plus que tendue pendant plusieurs heures. _AF

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Source :

Faxinfo : https://www.faxinfo.fr/

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