Environnement / Réchauffement climatique : le rapport du GIEC sonne comme un cri d’alarme

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La première partie du sixième rapport du Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, a été dévoilée ce lundi 9 août 2021. Ce n’est pas une surprise, les activités humaines sont pointées du doigt.

Vague de chaleurs aux Etats-Unis, incendies dévastateurs et inondations meurtrières en Europe. Les catastrophes naturelles se suivent et se ressemblent. C’est dans ce contexte, édulcoré par la crise sanitaire, que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié, lundi 9 août, le premier volet de son 6e rapport sur l’évolution du climat. Un premier volet consacré aux évolutions climatiques liées aux émissions de gaz à effet de serre. Le constat est alarmant.

   Des changements irréversibles

Les publications scientifiques en la matière sont nombreuses et toutes abondent dans le sens d’une accélération du réchauffement climatique planétaire. Le seuil de +1,5°C (objectif fixé par l’Accord de Paris) pourrait être atteint en 2030, soit une décennie plus tôt que le scénario le plus pessimiste envisagé jusqu’alors. Ainsi le premier volet du rapport du GIEC décrit un changement climatique «sans précédent depuis des siècles voir des millénaires». «Le réchauffement à 1,5 °C et 2 °C va être dépassé pendant le XXIe siècle, à moins qu’une profonde baisse des émissions de CO2 et des autres gaz à effet de serre ne se produise dans les prochaines décennies». Le seuil des 1,5 °C pourrait en effet être dépassé dès 2030 alerte le GIEC. « La température globale sur la surface de la Terre était plus chaude de 1,09°C entre 2011 et 2020 qu’elle ne l’était entre 1850 et 1900, avec une hausse plus importante au niveau des terres (1,59°C) qu’au niveau des océans (0,88°C)» Suivent les nombreuses conséquences de ce réchauffement. Ainsi, entre 1901 et 2018, le niveau des mers est monté de 20 centimètres, soit « plus vite que lors de n’importe quel autre siècle depuis au moins 3 000 ans ». Dans l’hémisphère nord, entre 2011 et 2020, « l’étendue moyenne de la banquise en Arctique a atteint son plus bas niveau depuis 1850 », notent les chercheurs. L’Antarctique a perdu trois fois plus de masse de glace depuis les années 2000 et le Groenland, deux fois plus. Conséquences :  La planète va subir une augmentation « sans précédent » des événements météo extrêmes comme les canicules ou les pluies diluviennes et ce même si le monde parvient à limiter le réchauffement à +1,5°C, a prévenu lundi le rapport des experts climats de l’ONU. Selon les experts, aucune région du globe ne sera épargnée par les répercussions du changement climatique. En Outre-mer, aux avant-postes du dérèglement climatique, la montée des eaux, la disparation des coraux ou encore l’intensification des phénomènes météorologiques font parties des menaces bien réelles.

   Extrait du rapport

«Certains des changements déjà amorcés, comme l’élévation continue du niveau de la mer ou l’acidification des couches profondes de l’océan sont irréversibles sur des centaines, voire des milliers d’années».

   L’Homme à l’origine du réchauffement

«De nouveaux modèles, de nouvelles analyses et méthodes (…) permettent de mieux comprendre l’influence humaine sur un éventail plus large de variables climatiques», expliquent les experts. A la lumière des résultats : « C’est indiscutable, c’est un fait établi, les activités humaines sont à l’origine du changement climatique », a commenté la climatologue et coprésidente du Giec, Valérie Masson-Delmotte, lors d’une conférence de presse.  Il est ainsi « probable »  que l’influence humaine ait contribué au schéma actuel des précipitations, « extrêmement probable » qu’elle soit à l’origine des « changements observés dans la salinité des eaux océaniques proches de la surface », « très probable » que l’activité humaine soit aussi à l’origine du recul des glaciers depuis les années 1990, de la fonte de la banquise en Arctique ou encore « extrêmement probable » que l’activité humaine soit la « cause principale » du réchauffement de la couche supérieure des océans (de 0 à 700 m), décrypte le GIEC.

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