JUSTICE : Deux individus de Sandy Ground jugés pour avoir lancé des pierres sur les gendarmes

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Trois individus étaient convoqués vendredi devant le tribunal de proximité de Saint-Martin selon la procédure de comparution immédiate pour avoir jeté des pierres sur des gendarmes. Juger des personnes qui insultent, outragent ou caillassent des gendarmes ou policiers territoriaux est assez classique, de telles affaires reviennent régulièrement à la barre du tribunal de Saint-Martin.

Mais l’affaire examinée vendredi dernier a revêtu un tout autre caractère en raison des trois prévenus ; en effet il s’agissait des trois «frères Watt » qui animent une association pour les jeunes à Sandy Ground et qui tentent par leurs actions de donner une meilleure image de leur quartier et des jeunes. Au delà de leur geste, ils ont été décriés pour leur comportement qui va à l’encontre des principes qu’ils veulent véhiculer.

Les faits remontent au dimanche 11 octobre dernier. A la mi journée, un peu avant le stade de Sandy Ground, les gendarmes contrôlent une jeune femme sans casque qui pilote un deux roues non homologué pour la route, en l’occurrence une motocross. Rapidement, une dizaine d’individus s’agglutine autour des gendarmes et la situation dégénère. Les gendarmes sont la cible de jets de pierre, demandent des renforts et quittent les lieux. La lunette arrière de leur voiture est cassée.

A leur retour à la brigade, les militaires déposent plainte. Une enquête est ouverte pour identifier les auteurs des jets de pierre, il s’agirait de Jeremy, Thierry et Carlic Watt.

Les trois frères sont placés en garde à vue le 21 octobre et nient les faits qui leur sont reprochés. Ils sont néanmoins convoqués, sous escorte, devant le tribunal deux jours plus tard.

Jeremy a demandé un délai pour préparer sa défense et sera au final jugé le 18 novembre. A la barre, Carlic affirme qu’il était absent, «ne sait pas comment son nom est arrivé dans l’enquête». Au moment des faits, il «vendait des t-shirts» de l’autre côté du pont. Thierry nie aussi les faits. Il confirme qu’il était sur les lieux du contrôle mais n’a pas jeté de pierres.

«Vous êtes comme des enragés», a lâché le vice-procureur lors de son réquisitoire en précisant qu’il mesurait ses mots. «Il ne se passe pas un jour sans que les gendarmes ne se fassent menacer, insulter lors d’un contrôle. On agit ainsi car on essaie de faire libérer la personne qui est en train d’être contrôlée… Vous avez mis assez le bordel à Sandy Ground en décembre 2019… Toutes les semaines, des habitants de Sandy Ground nous appellent pour nous demander de faire cesser le trafic de drogue et les wheeling à Sandy Ground… Vous feriez mieux d’organiser Sandy Ground… Je vous invite à remettre de l’ordre» a lourdement et sévèrement insisté le représentant du ministère public qui a requis une peine de dix mois de prison.

Après avoir délibéré pendant près de trente minutes, le tribunal a prononcé une peine supérieure de deux mois à celle demandée par le parquet. Carlic et Thierry écopent chacun aussi d’une amende de 1 000 euros et d’une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. Les constitutions des parties civiles ont été reçues et leur examen renvoyé sur intérêt civile.

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