Trente procédures judiciaires ont été «traitées» pour des faits de vol ou de possession d’armes après l’ouragan Irma à Saint-Martin, a annoncé dimanche le procureur de la République de Basse-Terre (Guadeloupe), dans un communiqué.
• Une cinquantaine de personnes poursuivies
«A la suite du cyclone Irma, le parquet de Basse-Terre, avec le groupement de gendarmerie de Guadeloupe, a mis en place une nouvelle chaîne pénale à Saint-Martin dans les locaux de la caserne de gendarmerie de Concordia», a indiqué le procureur Samuel Finielz.
Dirigée par deux vice-procureurs du parquet de Basse-Terre affectés à Saint-Martin, cette «chaîne» «a traité depuis le 10 septembre trente procédures». Parmi elles, «18 alternatives aux poursuites ont été ordonnées, 26 convocations en justice ont été délivrées» et «deux personnes en possession d’armes de catégorie B sur des barrages d’autodéfense ont été déferrées devant un magistrat du parquet et ont été remises en liberté après notification d’une date de convocation et saisie de l’arme». En tout, 55 personnes, dont cinq mineurs, sont concernées.
En outre, «cinq personnes en possession d’armes à feu ou interpellées alors qu’elles commettaient des vols dans des locaux commerciaux ou en possession de marchandises volées ont été déferrées à Basse-Terre pour être jugées en comparution immédiate, et ont été écrouées».
Le procureur précise que «deux personnes ont été déferrées devant le juge d’instruction de Basse-Terre dont une personne qui détenait un stock très important de marchandises volées».
•Des saisies d’armes et produits stupéfiants
Enfin, plusieurs armes ont été saisies: «6 armes de poing de catégorie B», ainsi que «des munitions de catégorie B, des produits stupéfiants dont 2 kilos d’herbe de cannabis», et «de nombreux stocks de marchandises volées» ont été découverts. Ces derniers seront restitués à leurs propriétaires.
La ministre des Outre-mer Annick Girardin, qui s’était rendue sur place, avait elle-même été témoin de ces scènes de pillage, qui avaient poussé l’État à renforcer la présence des forces de sécurité. _AF
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