Les mots du Doc’ : Dormir mieux, vous vivrez vieux !

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Alors qu’une nuit idéale serait de plus 7h de sommeil, une personne sur trois dormirait moins de 6 heures par nuit. Le sommeil est un besoin physiologique primaire et primordial pour notre santé. De nombreuses équipes se sont penchées sur les relations entre la durée de sommeil et les conséquences sur la santé, constituant un des champs les plus riches en publications ces dernières années. Il est crucial de reconnaître l’importance d’un bon sommeil pour la santé. Qu’est-ce qu’on risque à mal ou moins dormir ? Comment y remédier ?

Les besoins différent selon chacun. En moyenne, une nuit idéale pour nos artères serait d’environ sept heures de sommeil. La durée et la qualité du sommeil ont fortement diminué dans nos modes de vie modernes à cause de l’augmentation du temps de travail, du travail posté ou des écrans et des nouvelles technologies. Il a été estimé qu’une personne sur trois dort moins de 6 heures par nuit.

 

Une diminution de l’espérance de vie

Des nombreuses études montrent un lien fort entre le sommeil et les facteurs de risque cardiovasculaire. La réduction du sommeil est associée à une augmentation de la mortalité. Dormir moins de sept heures pour un enfant multiplie presque par 2 son risque d’être obèse (89%), c’est 55% pour un adulte.

Les troubles du sommeil ou la privation de sommeil contribuent à l’apparition de problèmes cardiovasculaires, tels que l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité et les maladies cardiaques. Comme de très nombreux animaux, notre corps vit différemment le jour et la nuit, c’est le cycle circadien : un cycle hormonal qui active, répare et entretient les organes selon les moments de la journée. Lorsque le sommeil est raccourci ou de mauvaise qualité, ce cycle est perturbé, les hormones ne fonctionnent pas efficacement, ce qui endommage et dérègle des organes ou des fonctions comme la pression artérielle ou la régulation du sucre—une hypertension artérielle non contrôlée peut causer des accidents vasculaires cérébraux ou des crises cardiaques. Une résistance à l’insuline (l’hormone qui régule le sucre dans le sang) augmente le risque de diabète qui abîme les vaisseaux sanguins et les nerfs.

D’autres déséquilibres hormonaux, comme la ghréline (une hormone qui stimule l’appétit) et de la leptine (hormone de la satiété) entraînent une augmentation de la faim, des envies de nourriture grasse ou sucrée et donc une prise de poids.

En manque de récupération efficace, le corps souffre d’inflammation permanente favorisant les cancers et les maladies auto-immunes. La fatigue et les troubles du sommeil contribuent aux accidents de travail graves et à la consommation de somnifères et d’anxiolytiques ouvrant la porte aux addictions et troubles mentaux.

Ces éléments sont suffisants pour attirer l’attention des pouvoirs publics et de la population sur les risques et le coût social liés au manque de sommeil et le danger de le considérer comme une perte de temps.

 

Pour un bon sommeil, quelques conseils

– Les repas lourds 2 heures avant le coucher sont à éviter.

– Attention à la consommation de caféine et de stimulants (tabac, chocolat, sucre) après 17h.

– L’alcool et les drogues perturbent les cycles naturels du sommeil : sédation n’est pas récupération.

– Hydratez-vous dans la journée mais évitez de boire de grandes quantités avant le coucher.

– Attention aux écrans deux heures avant le coucher, la lumière bleue perturbe les hormones du sommeil et l’endormissement.

– Un coucher et un lever à heure fixe tous les jours de la semaine et du week-end sont à privilégier. Comme pour les petits enfants, le cerveau aime les routines qui favoriseront un bon sommeil.

Ces conseils peuvent sembler contraignants et difficiles à mettre en place mais ils sont le gage d’une meilleur santé physique et mentale sur le long terme, d’une meilleur espérance et qualité de vie. Changer ses habitudes prend du temps mais vous êtes responsable de votre sommeil. Vous seul pouvez agir dessus.

Si malgré cela, vous souffrez d’insomnies, de fatigue permanente, des ronflements ou sensations d’étouffements et apnées durant la nuit, parlez-en à votre médecin. _FS

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