C’est à partir de 18 heures, au coucher du soleil, qu’aura lieu demain soir, le vernissage de l’exposition de l’artiste, Claudio Arnell, devant le cimetière de Marigot.
Au travers d’une collaboration fructueuse entre la Collectivité de Saint-Martin et l’Association Head Made Factory (HMF), l’artiste Claudio Arnell met à l’honneur une installation picturale à échelle humaine de son œuvre intitulée « MUR DIGITAL VEGETAL ».
> Planter le décor
Nous savons tous que la période de la Toussaint est un moment privilégié pour rendre hommage à nos défunts. Cette tradition très ancrée dans le cœur de la population se manifeste par le fleurissement des sépultures ; l’Artiste propose donc un prolongement à la fois artistique et culturel de ce rituel cher à notre île. Ce moment de recueillement, de silence mais aussi d’échange, est ouvert à tous ceux qui souhaitent le partager.
Présentation de l’artiste, Claudio Arnell
Lorsque la photographie fait peinture et non l’inverse…
Claudio Arnell est né à Saint-Martin. Il vit et travaille sur l’île. Après un DMA (Diplôme des Métiers d’Art) en décor architectural à Olivier de Serres, une licence et un master en Arts Plastiques à Paris 1, La Sorbonne ainsi qu’un cursus à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Nice, la Villa Arson ; en 2016, il effectue son retour sur sa terre natale. Aujourd’hui, tout est à reconstruire !
En 2010, Claudio réalise l’emblème officiel de la collectivité de Saint-Martin. « Le Voyage, la fuite, l’exil sont pour moi autant de succession d’accident ou l’Homme dérive à la recherche de l’évidence. Mes peintures et photographies m’ouvrent des champs parallèles où je me permets d’explorer ces itinéraires. Mes photographies reflètent le réel et l’irréel, le plein et le vide, le net et le flou ainsi que l’infini dans le détail et vice versa : Je tente de savourer visuellement l’essence du terme « Melting-Pot ».
Tout a commencé en mettant un crayon sur du papier ! Le dessin est mon premier amour créatif… qui s’est rapidement transformé dans une curiosité pour les combinaisons de couleurs et de textures avec la peinture, ce qui a ensuite conduit à la manipulation de formes à travers la sculpture et le design. Enfin, tout au long du processus, les possibilités de jouer avec la perception ont toujours été pour moi une source principale de motivation ou j’ai mis à profit la photographie.
Mes pistes de recherches se recentrent principalement autour de la picturalité : au travers de la matière, la texture, la couleur et les nuances mais surtout le métissage conceptuel de mediums.
Je travaille la série comme une esquisse digitale où je questionne sans cesse la notion de la ligne dans la composition.
Considérons toute forme de ligne comme étant une limite, voir une frontière à la source : Quelles sont donc les moyens mis à disposition afin de la franchir et de s’en libérer ?
Mon travail est dirigé par une certaine spontanéité et un hasard synchronisé du processus créatif. En revanche, tout traitement d’image se fait en amont et se joue avant le ‘CLICK’ ! Désormais, je parle de PEINTURES DIGITALES INSTANTANEÉS : Une fois la photographie prise, l’image capturée, je ne la touche plus jusqu’à l’exposition de celle -ci. Ce jeu de mise en abyme révèle la fragilité de l’image qui, même en abondance, semble par caractéristique de flux, échapper à son empreinte.
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