LETTRE OUVERTE de l’Association ” Les Fruits de Mer” à Monsieur Le Préfet de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin et Monsieur Le Président de la Collectivité de Saint-Martin

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L’île de Saint-Martin est riche d’une nature unique. Elle abrite des espèces qui ne vivent nulle part ailleurs dans le monde, notamment des lézards, des insectes et des plantes. Si ces plantes et animaux disparaissent de Saint-Martin, ils sont perdus pour la planète entière.

Plus de 70% de la biodiversité de l’Europe se trouve en fait dans les territoires et collectivités d’Outre-mer comme Saint-Martin. L’Europe et la France se sont engagées à protéger des habitats uniques et les espèces qui y vivent. Ces engagements comprennent la préservation des habitats, la restauration et la gestion durable des habitats, la prévention de l’extinction des espèces menacées, l’intégration des valeurs de la biodiversité dans les stratégies nationales et locales de planification et de réduction de la pauvreté, et l’augmentation significative des ressources financières de toutes les sources pour conserver et utiliser durablement la biodiversité et les écosystèmes. Ces engagements sont tous décrits dans les Objectifs de développement durable des Nations Unies.
Au cours des 50 dernières années, Saint-Martin a connu un développement et une croissance démographique très rapides. De nombreux espaces sauvages ont été perdus. Il reste beaucoup moins de terres où la nature unique de Saint-Martin peut être préservée. Au cours de cette même période, le litige sur les terrains appartenant à la famille Beauperthuy ont gardé des parties importantes de ces terrains non développées. Bien que ce conflit ait été un lourd fardeau pour ces familles locales, il peut être l’occasion de préserver et de protéger la nature locale.
Nous recommandons une pause immédiate dans la vente et le développement de ces propriétés afin d’évaluer la valeur écologique de ce terrain. Les forêts secondaires de ces collines peuvent abriter des espèces uniques que l’on ne trouve qu’à Saint-Martin ou de nouvelles espèces inconnues de la science. Cet habitat pourrait également être important pour les espèces menacées. Des enquêtes et inventaires de la biodiversité devraient être financés pour mieux comprendre la valeur de ces habitats. Il est possible qu’une telle pause crée également une opportunité de parvenir à une solution plus juste au conflit foncier sous-jacent.
À long terme, beaucoup plus de terres devraient être préservées à Saint-Martin. Cela devrait être fait pour préserver la biodiversité. Cela devrait être fait équitablement, afin que les intérêts des propriétaires de terrains soient respectés. Tous les niveaux de gouvernement – la Collectivité, la Préfecture et l’État – devront travailler ensemble pour en faire une réalité au bénéfice de la planète et de la population locale. C’est une obligation déjà acceptée par l’UE et la France. Elle devrait être honorée.
La préservation des espaces sauvages présente de nombreux avantages pour les habitants de cette île. Elle préserve la beauté naturelle et offre une protection naturelle contre les ouragans. Cela peut créer des emplois dans les domaines de la science, de la conservation et de l’écotourisme. Les espaces sauvages comprennent souvent des sites de valeur historique et culturelle qui doivent être préservés. Des financements européens sont disponibles qui peuvent soutenir la préservation à Saint-Martin tout en stimulant l’économie locale. Le temps passé dans la nature améliore la santé individuelle et la santé mentale. Le patrimoine naturel de Saint-Martin est un héritage inestimable qui appartient à tous les Saint-Martinois.
Avec des centaines d’autres personnes, nous travaillons en tant que bénévoles depuis des années pour développer un musée gratuit, Amuseum Naturalis à The Old House. Nous n’avons aucun intérêt financier dans ce projet, mais nous avons un amour profond pour ce site patrimonial irremplaçable et les terres qui l’entourent. Nous y avons organisé des dizaines de visites scolaires pour des milliers d’élèves locaux. Nous avons vu leur réaction à passer du temps dans la nature là-bas. Nous y avons accueilli des biologistes qui s’efforcent de mieux comprendre la nature unique de Saint-Martin. Nous ne possédons pas ce site, mais nous le connaissons, et nous savons que Saint-Martin ne peut pas se permettre de le perdre.

Mark YOKOYAMA
Jenn YERKES

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