SOCIÉTÉ : Troisième manifestation LGBT+ dans les rues de Marigot

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Dans le cadre de la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie célébrée initialement le 17 mai, une marche a été organisée par SAFE et l’association AIDES sous un ciel de pluie menaçant qui n’a en rien freiné l’entrain des participant·e·s.

Avec plus de 120.000 personnes à la dernière Gay Pride de Bruxelles et les centaines de milliers attendues lors des manifestations LGBT+ qui se dérouleront dans les grandes villes de France courant juin, le territoire de Saint Martin compte son nombre de militants, à juste titre et très fièrement. Après une première marche LGBT+ il y a trois ans sous l’impulsion de l’association AIDES, fer de lance du mouvement, la seconde en 2021 a réuni plus de 70 personnes, jeunes, adultes, lycéens, parents, militants, sympathisants ; tous les attraits d’une diversité que peut représenter la belle communauté LGBT+. Le thème de cette année « My Body, My Choice, My Rights » (mon corps, mon choix, mes droits) est en écho aux dernières actualités liées à la révocation possible du droit à l’avortement aux États-Unis. À ne pas confondre avec l’orientation sexuelle qui n’est pas un choix et qui est, très souvent, source de grande souffrance. L’homophobie est la première cause de suicides chez les jeunes, comme l’explique Ivan Puig-Otero, membre co-fondateur de SAFE : « l’homophobie est une réalité qui gangrène la Caraïbe, si les mentalités ont évolué en métropole, il y a encore un énorme travail de sensibilisation à faire ici afin de décrisper cette honte qui n’a pas lieu d’être. » Le cortège de la troisième manifestation LGBT+ a pris le départ de Concordia, rassemblant ainsi une trentaine de marcheurs autour d’une même cause, lutter contre les préjugés, les discriminations et les violences que font face les homosexuel·le·s mais aussi les transexuel·le·s et les personnes atteintes du VIH. Revendiquer des droits pour les uns n’implique pas d’en retirer à d’autres, les organisateurs de la marche prônent un message autour de l’inclusion, de la visibilité et de la représentation de la diversité. Une élève du Lycée Robert Weinum a d’ailleurs récemment remporté le prix de la citoyenneté avec son poème « Que ferais-je pour la communauté LGBT+ si j’étais élue ? ». Grâce à ses partenaires que sont la Politique de la Ville, la CAF et la Collectivité, la structure SAFE, accompagnée de l’association AIDES et de tous les militant·e·s, continuera de déplacer les frontières pour que tous les membres de la communauté LGBT+ se sentent libres de vivre sans étiquette ni jugement, et en sécurité dans une société qui, « friendly island » oblige, a le devoir d’y participer. _Vx

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