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santé / L’ivermectine : nouvelle solution miracle ?

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Depuis le début de la pandémie de Covid-19, différentes approches thérapeutiques ont été explorées pour lutter contre la maladie. Divers médicaments aux noms imprononçables ont été plébiscités dans la lutte contre le coronavirus. Le dernier en date : L’ivermectine

L’hydroxychloroquine, le remdesivir ou encore le « zèb à pic ». Nombreuses sont les pistes médicamenteuses à avoir été explorées par la communauté scientifique pour tenter de lutter contre la propagation de l’épidémie de coronavirus. Des « solutions miracles » régulièrement reprises par les réfractaires à la vaccination ou à la politique sanitaire menée par le gouvernement.   Fautes de résultats ou par manque de recul elles ont toutes été rejetées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

   Une molécule étudiée sur l’animal en juillet dernier

Des chercheuses et chercheurs de l’Institut Pasteur ont étudié en laboratoire l’impact d’une molécule, l’ivermectine, sur les symptômes cliniques de la Covid-19 dans un modèle animal et plus précisément sur des hamsters. L’ivermectine est une molécule commercialisée comme traitement antiparasitaire et étudiée pour le traitement d’autres maladies. Les auteurs de l’étude ont montré que la prise de ce médicament à des doses standards « permet de réduire dans un modèle animal les symptômes et la gravité de l’infection au SARS-CoV-2 » explique l’Institut Pasteur dans un communiqué daté du 07 juillet 2021.

  L’action « protectrice » de l’ivermectine

Les résultats de l’étude dévoilent que l’ivermectine agit sur la modulation de la réponse immunitaire sur les modèles animaux infectés par le SARS-CoV-2 et permet ainsi de diminuer l’inflammation au niveau des voies respiratoires. Cet effet immunomodulateur participe à la réduction de l’apparition des symptômes de la maladie. Les chercheurs ont également montré que la molécule réduit le risque de perte d’odorat. Toutefois, ils ont observé que le traitement à l’ivermectine n’agit pas sur la réplication virale du SARS-CoV-2. « De manière surprenante, nous avons observé que le traitement à l’ivermectine n’a pas limité la réplication virale, les modèles traités et non traités présentaient des quantités similaires de charge virale dans la cavité nasale et dans les poumons. Nos résultats révèlent que l’ivermectine possède un effet immunomodulateur et non antiviral » commente Guilherme Dias de Melo, chercheur dans l’unité Lyssavirus, épidémiologie et neuropathologie et premier auteur de l’étude.

  Des essais concluants sur l’homme en Israël

Le lundi 2 août dernier le Jérusalem Post s’est fait l’écho d’une étude, diligentée par le professeur Eli Schwartz, scientifique israélien, qui tend à prouver que  l’ivermectine pourrait réduire considérablement la transmission du coronavirus. Le professeur Eli Schwartz, fondateur du Centre de médecine géographique et des maladies tropicales de Tel Aviv, a mené un essai randomisé, contrôlé et en double aveugle (ni le médecin ni le personnel soignant ni le patient ne savent si ce dernier reçoit le médicament ou le placebo) sur 89 volontaires, positifs au Covid-19, du 15 mai 2020 à fin janvier 2021. Divisés en deux groupes, la moitié des patients ont reçu de l’ivermectine pendant trois jours d’affilée, une heure avant le repas, et l’autre moitié un placebo. Au bout de six jours, 72% des volontaires traités à l’ivermectine se sont révélés négatifs, contre 50% chez ceux à qui l’on a administré le placebo. Surtout, seulement 13% des patients soignés avec le médicament se sont révélés être infectieux après six jours, contre 50% du groupe placebo. «Notre étude montre avant tout que l’ivermectine a une activité antivirale, mais aussi qu’il y a 100% de chances qu’une personne soit non infectieuse dans les quatre à six jours, ce qui pourrait entraîner un raccourcissement du temps d’isolement et avoir un impact économique et social énorme», s’est félicité le professeur Schwartz bien que l’étude n’ait pas encore fait l’objet d’un examen par les pairs. A noter également que l’étude n’a pas prouvé que l’ivermectine était efficace en tant que prophylactique, ce qui signifie qu’elle pouvait prévenir la maladie ni qu’elle réduisait les risques d’hospitalisation a averti le professeur. De son coté l’OMS explique que « Les données actuelles sur l’utilisation de l’ivermectine pour traiter les patients atteints de COVID-19 ne sont pas probantes. En attendant que davantage de données soient disponibles, l’OMS recommande de n’administrer ce médicament que dans le cadre d’essais cliniques ».

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