JUSTICE : Un garçon de 13 ans agressé sexuellement par le voisin

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Les juges ont prononcé une peine deux fois supérieure à celle requise par le parquet à l’encontre d’un auteur d’agression sexuelle sur mineur. C’est donc à trois ans de prison ferme que JC, âgé de 53 ans a été condamné le 17 décembre par le tribunal de proximité de Saint-Martin.

Au vu du caractère des faits qui se sont déroulés le mois dernier, «le dossier a été ajouté en urgence à cette audience», a précisé le tribunal. Cet enrôlement rapide devait également permettre à JC, ressortissant de République dominicaine et faisant l’objet d’une reconduite à la frontière par la préfecture, de se présenter à la barre du tribunal*. Mais il ne l’a pas fait. «Il est rentré chez lui sans aucune sanction », a commenté en pleurs la maman du mineur, présente elle à l’audience en tant que représentante légale de son fils, la victime.

Le 5 novembre, la maman est partie travailler. Son fils âgé de 13 ans est avec sa tata. Celle-ci s’absente quelques minutes du domicile à Saint-James pour aller faire des courses. Le garçon fait ses devoirs sur la table dans le salon quand arrive JC, le voisin. Le connaissant bien, le garçonnet n’est pas surpris de le voir et pense que sa tata lui a demandé de venir le surveiller en son absence. Mais rapidement le comportement de l’homme va l’apeurer.

JC s’assoit à ses cotés, lui demande d’aller chercher de la vaseline, sort son sexe et commence à se masturber. Il demande à l’enfant de faire pareil puis de lui faire une fellation.

«Il faut que tu goûtes le sexe», lui dit-il. Il lui montre également des vidéos pornographiques pour lui montrer comment il doit faire.

L’enfant profite que JC va aux toilettes pour aller se cacher dans sa chambre et appelle sa mère en panique. Quelques minutes plus tard, la mère et les autres voisins débarquent à la maison et frappent JC à coups de marteau au niveau de la tête. Les gendarmes sont également alertés. JC est arrêté et placé en garde à vue.

Lors de son audition de 48 heures, il a d’abord nié les faits avant de les reconnaître «car il n’avait plus le choix», commente l’avocat de la partie civile.

Ressortissant de République dominicaine, JC était en situation irrégulière depuis 2001. Sa fille avait été impliquée dans une affaire de prostitution, elle avait été mise en examen du chef de proxénétisme aggravé en 2017 et transférée en Guadeloupe avec une interdiction de séjour à Saint-Martin. A ce jour, elle se trouve encore en Guadeloupe.

En plus de la peine de prison ferme, le tribunal a condamné JC à une interdiction du territoire français pendant dix ans et a délivré un mandat d’arrêt. Il doit également verser 10 000 euros à la victime et à sa mère (5 000 euros chacun) au titre du préjudice moral subi ainsi que 1 500 euros au titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale. (soualigapost.com)

* Malgré un ordre de quitter le territoire, le ressortissant étranger est autorisé à rester sur le territoire français s’il est convoqué en justice.

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