Deux jours après le passage d’Irma, SG, Saint-Martinois âgé de 27 ans, part avec son demi-frère, alors mineur, «chercher de quoi faire de l’électricité».
A Bellevue, ils s’arrêtent devant un magasin cassé. SG rentre dans l’établissement et prend notamment une batterie et un moteur de bateau afin de pouvoir construire un groupe électrogène chez lui. Il explique à son frère qu’il reviendra le lendemain matin pour le dire au gérant.
Des gendarmes patrouillent dans le secteur et les voient sortir du magasin. Ils les interpellent et les font mettre contre le mur. L’un des gendarmes sort son arme et à ce moment SG dit qu’il est policier et montre sa carte. Il est en effet adjoint de sécurité au sein de la police aux frontières à Saint-Martin.
«Je suis policier et j’ai ainsi le droit de voler ? », commente le vice-procureur Yves Paillard qui, lors d’une précédente audience de plaider-coupable, avait refusé la demande de non inscription au bulletin numéro deux du casier judiciaire, du mis en cause. Et c’est parce qu’aucun accord n’avait été trouvé que SG a été convoqué devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin jeudi.
Après en avoir délibéré, le tribunal l’a condamné à une amende de 500 euros avec sursis et à une interdiction d’exercer dans la fonction publique durant cinq ans. Le vice-procureur avait requis une peine de trois mois de prison avec sursis et une interdiction d’exercer dans la fonction publique durant cinq ans
SG a démissionné de la police nationale le 17 janvier dernier. Il est depuis électricien, il s’est installé à son compte.
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