Justice : Il frappe sa compagne dans le dos avec un couteau

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X.D était présenté en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin vendredi 22 février pour deux séries de faits commis au préjudice de L.U, sa compagne. L’une concerne des violences avec trois circonstances aggravantes : sur sa concubine, avec une arme et en état d’ivresse. L’autre des appels malveillants et des menaces de mort.

En couple avec L.U depuis quelques semaines, X.D s’installe chez elle en juillet 2018. Elle vit avec ses deux enfants en bas-âge et il partage la garde des siens (7 et 9 ans) avec son ex-compagne. Tout semble rose dans cette famille recomposée. Pourtant, bien que très récente, leur relation bat déjà de l’aile. Le 20 janvier dernier, X.D est rentré de soirée vers 7 heures du matin et a filé directement se coucher. Mais L.U l’empêche de dormir et lui fait remarquer que lorsqu’on a des enfants et que l’on sort on doit assumer et s’en occuper. Dans son dépôt de plainte, L.U décrit : « il m’a dit qu’il allait me crever les yeux et me casser mon nez de française alors je lui ai craché dessus et il m’a mis des coups sur la tête. Puis il s’est emparé du couteau de cuisine japonais avec lequel je venais de couper des fruits pour les enfants qui étaient en train de petit-déjeuner, et m’a poursuivi avec autour de la table de la cuisine ». L.U n’arrive pas à courir vite car elle a un pied dans une atèle. Une blessure consécutive à une autre dispute, survenue entre eux deux jours plus tôt. Alors elle passe sous la table et se met en boule pour se protéger la tête. X.D la frappe trois fois entre les deux omoplates avec le plat du couteau. Elle fait appel aux gendarmes pour la première fois. L.U est ensuite examinée aux urgences et sort avec un ITT de 1 jour et un arrêt de travail de 21 jours. Elle est ensuite entendue à la gendarmerie. Ses déclarations font état de violences intrafamiliales récurrentes, en présence des enfants. X.D est placé en garde à vue. Si X.D a déjà trois condamnations à son actif, il n’a jamais fait l’objet de plainte pour violences conjugales et a de bons rapports avec ses ex compagnes. Considérant qu’il ne représentait pas de danger particulier, il avait été remis en liberté après sa garde à vue mais avait toutefois écopé d’une interdiction de contact avec L.U. C’est pour n’avoir pas respecté cette interdiction qu’il comparaissait devant le tribunal. Deux jours après être sorti de garde à vue, X.D envoyait en effet des messages à L.U par l’intermédiaire d’un ami pour lui demander de lui rendre ses affaires de travail. L.U recevait également un peu plus tard un message d’un autre numéro comportant une menace de mort sans pour autant que soit prouvé qu’X.D en soit l’émetteur.

Après en avoir délibéré, le tribunal relaxe X.D pour les faits d’appels malveillants et menace de mort mais le déclare coupable du surplus. Il est condamné à deux ans de prison dont un avec sursis avec mise à l’épreuve pendant trois ans et interdiction d’entrer en contact avec la victime. Il devra par ailleurs indemniser la victime et effectuer un stage de sensibilisation.

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