Environnement : Un projet pour protéger les requins des Antilles

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L’association guadeloupéenne Kap Nativel, représentée par Océane Beaufort, cheffe de projet et coordinatrice du Réseau Requins des Antilles françaises était à Saint-Martin la semaine dernière. 75 caméras ont été déposées au fond de l’eau pour en apprendre davantage sur les raies et les requins qui fréquentent nos eaux côtières.

«Pou Pwoteksyon Rékin Karib», c’est le nom du projet d’envergure mené par Kap Natirel, l’association guadeloupéenne pour la protection de l’environnement et la biodiversité marine. Il vise à identifier et mieux connaître les raies et les requins présents dans les eaux côtières des îles françaises pour mieux les protéger.

Pour la première fois depuis le lancement de ce projet, l’association a mis le cap sur Saint-Martin. « En collaboration avec la Réserve Naturelle de Saint-Martin, les écoles de plongée et des apnéistes, nous avons travaillé durant une semaine, à raison de 9 à 10h par jour en mer, à la pose de caméras appâtées au fond de l’eau » explique Océane Beaufort, chargée de projet. Déposées entre 8 et 20 mètres de profondeur, les caméras enregistrent durant 90 minutes les éventuels passages de requins et raies présents à proximité. « Cela nous permet de savoir quelles espèces de raies ou de requins fréquentent les zones côtières, d’en apprendre davantage sur le milieu dans lequel ces espèces évoluent » poursuit Océane Beaufort. Des informations jugées capitales et qui permettent à l’association d’améliorer ses connaissances sur l’état des fonds-marins saint-martinois et sur ses habitants et ce  dans le but de mieux les protéger.

Par la suite, Kap Natirel emploiera la technique dite de l’ADN Environnemental. Une méthode novatrice qui consiste à puiser et filtrer de l’eau de mer pour détecter la présence d’espèces qui auraient échappé aux caméras de l’association. Enfin, dernier volet de ce projet, Kap Natirel entend s’appuyer sur les observations réalisées par les écoles de plongée du territoire. «Nous demandons aux écoles de plongée qui souhaitent participer à ce projet de nous renseigner sur les observations faites par les plongeurs. Cela nous permet de savoir à quelle fréquence ils rencontrent telle ou telle espèce de raies et de requins», explique Océane Beaufort.

Dans quelques mois, une fois les données extraites et interprétées, les caméras de Kap Natirel livreront leurs secrets et l’association sera de retour sur le territoire pour communiquer sur leurs observations auprès du public et des professionnels de la mer. Cette mission scientifique menée dans les eaux de Saint-Martin dans le cadre du large projet 2PRK «Pou Pwoteksion Rékin Karib» a reçu le soutien financier de l’Europe via le programme BEST4LIFE et de l’Office Français de la Biodiversité via le programme Mob’Biodiv.

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