Le facteur qui se méfiait des boîtes aux lettres sauvages

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A La Poste, si tout n’est pas rose, on pourrait penser que tout est jaune: facteurs motivés et entreprise sympathique qui structure le lien social. Mais ce dont il faut se méfier, plus que des chiens qui ont pourtant une épithète semblable, c’est des boîtes aux lettres sauvages. 

Elles sont souvent celles de constructions récentes qui n’ont pas été déclarées et le facteur qui les découvre doit veiller à ce qu’elles soient raccordées au réseau.

Au-delà du problème de déclaration et malgré leur charme amusant, les batteries de boîtes aux lettres amoncelées au bout des impasses sont elles aussi rarement aux normes. Fentes trop petites où les colis ne passent pas, noms peu lisibles… Ces défaillances expliquent, pour une certaine part, le taux de recouvrement des impôts encore trop faible à Saint-Martin, malgré les améliorations récentes. La gestion «familiale» des boîtes aux lettres rend facile le prétexte de non-réception de l’avis d’imposition.

Faire partir et distribuer le courrier

Ces deux tâches doivent aussi s’adapter aux réalités de 2015. Le nombre de plis papier diminue et le métier doit se réinventer. La Poste veut ainsi mettre à profit ses compétences notamment en matière de cadastre : la directrice de La Poste en Outre-mer travaille de concert avec le vice-président de la Collectivité pour rassembler toutes les connaissances des facteurs et dresser un plan précis, exhaustif et efficace de Saint-Martin. Un logiciel interne permet d’ores et déjà aux facteurs de faire remonter au niveau national toute modification des constructions. Enfin, le lien de proximité des serviteurs de l’Etat que sont aussi les facteurs pourrait être mis à profit pour renseigner les clients sur les services bancaires proposés par La Poste ou même pour faire passer le permis de conduire. (Complément de l’article publié cette semaine) _HM

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