Sécurité routière à Saint-Martin : coupler répression et prévention…

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Quelles sont les mesures mises en place à Saint-Martin pour améliorer la sécurité routière ? Eléments de réponse…

Ce mois d’avril 2019 aura été particulièrement meurtrier sur les routes de Saint-Martin. Le 10 avril, à Quartier d’Orléans, deux conducteurs de deux-roues de 25 et 23 ans décédaient dans deux accidents survenus à quelques heures d’intervalle. Le premier en effectuant un dépassement dangereux, le second suite à une collision avec une voiture. Quelques jours plus tard, le 17 avril, le conducteur d’une camionnette perdait le contrôle de son véhicule au rond point d’Agrément, et percutait plusieurs voitures et un quad, causant deux blessés graves et deux blessés légers. Le lendemain, le 18, suite à un accident entre une moto et une voiture, Saint-Martin était à nouveau endeuillé par le décès de l’un des siens. Le 20 avril, un gendarme qui patrouillait à moto se blessait en heurtant un véhicule par l’arrière.

Malheureusement, la série noire s’est poursuivie avec un nouveau drame survenu le 29 avril dernier où un jeune saint-martinois âgé de vingt ans a perdu la vie à Grand-Case.

Si les causes de ces accidents sont diverses, certains d’entre eux auraient été favorisés (ou du moins leurs conséquences aggravées), par des comportements à risque : vitesse excessive, absence de casque ou de ceinture de sécurité, conduite sous l’emprise d’alcool et ou de stupéfiants…

La gendarmerie rappelait en début d’année que la sécurité routière était l’une de ses priorités. Dès sa prise de fonction, la préfète Sylvie Feucher s’est également dite attachée à faire avancer les choses sur cette question et a pris différentes mesures.

Lutter contre l’insécurité pour les conducteurs mais aussi les autres, est l’objet du volet répressif. La préfecture travaille en coopération avec le parquet et les forces de gendarmerie. Il s’agit d’abord de sortir de la route les engins non conformes : motocross, scooters modifiés, squelettes… En quelques mois, plus d’une centaine de deux-roues ont été saisis au cours de contrôles routiers, et détruits lorsque leur propriétaire n’avait pas la possibilité de se mettre en règle.

Concernant les nuisances sonores engendrées par certains véhicules, le territoire sera bientôt doté d’un sonomètre et des contrôles seront menés en coordination avec la police territoriale pour effectuer des mesures en plus des contrôles routiers habituels. 

Force est de constater que la répression seule ne fonctionne pas. C’est pourquoi elle est couplée au volet préventif. La préfecture relaie les campagnes nationales sur son site internet et ses pages Facebook et Twitter.

L’Etat participe aussi financièrement à des projets associatifs visant à améliorer la sécurité routière (Croix Rouge, Jeunesse Soualiga…).

Les gendarmes ont effectué des interventions auprès de presque toutes les classes de 4ème de la partie française afin de sensibiliser les élèves sur les comportements à risque, à un âge où ils sont susceptibles d’accéder à un deux-roues. La préfecture a également mis en place avec ses partenaires des formations ASSR (Attestation Scolaire de Sécurité Routière).

Point d’orgue de la prévention : les 14 et 16 mai prochains, se déroulera le forum de la sécurité routière. Le 14 au collège de Quartier d’Orléans, et le 16 au stade Vanterpool. L’objectif est de réunir tous les acteurs de la sécurité routière : les gendarmes, la police territoriale, la PJJ, la Croix Rouge, la COM ainsi que des associations comme celle des motards des îles du Nord.

Passer par le tissu associatif permet d’être au plus proche du territoire et des jeunes. Les assureurs ont également été invités à participer. La préfecture indique travailler par ailleurs avec eux pour identifier les freins et les problématiques liées aux assurances auto/moto.

En tout, ils seront une dizaine d’intervenants à présenter les différents risques de la route sous forme d’ateliers ludiques (lunettes déformantes, simulateur de deux-roues,  etc).

Cet événement ouvert à toutes et tous a pour objectif de faire prendre conscience qu’il y a des vrais risques sur la route. « Le but n’est pas de stigmatiser les conducteurs de deux-roues. Mais ils sont les plus vulnérables et en général les plus jeunes » indique-t-on à la Préfecture. (Source : www.soualigapost.com)

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