Deux écoles cadenassées à Grand-Case, les élèves renvoyés chez eux

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Lundi 4 février, bien que les sonneries retentissent, les écoles Elie Gibs et Ghislaine Rogers sont désertes. 

« Lorsque nous sommes arrivés ce matin à 7 heures nous avons constaté que des chaînes et des cadenas avaient été placés sur toutes les issues de l’école » explique Josette Jeffry, directrice de l’école maternelle Ghislaine Rogers. De l’autre côté de la rue, sa consoeur Florence Erélie, directrice de l’école primaire Elie Gibs a fait le même constat : « lorsque le gardien est arrivé ce matin à 6 heures des cadenas bloquaient toutes les issues. Il n’y avait aucun message, aucune revendication. On ne sait pas qui a fait ça ». Et de préciser : « tous les enseignants étaient présents donc ça n’a rien à voir avec les enseignants ».

Personne ne pouvant accéder à l’intérieur de l’école, tous les enfants ont été renvoyés chez eux. Les directrices ont contacté leur hiérarchie. Dominique Boyer, l’inspecteur du 1er degré est venu sur place. Michel Sanz, l’IA-DAASEN a averti la préfète qui a demandé à la Collectivité d’intervenir. Les agents du service technique étant en grève, ce sont finalement les gendarmes qui sont venus couper les chaînes flambant neuves sur tous les portails des deux écoles, à la demande de Médhi Boucard, directeur de l’éducation à la COM. Aux environs de 9h30, les deux écoles étaient rouvertes, mais tous les élèves et enseignants étaient rentrés chez eux. Les cours doivent reprendre demain. Du moins si d’autres cadenas ne sont pas posés dans la nuit. Jeudi dernier, des cadenas avaient bloqué l’accès à l’école Siméonne Trott de Concordia. Là encore aucune banderole ni aucun manifestant sur place pour revendiquer ce blocage. L’école avait été fermée deux jours d’affilée, notamment aussi parce que plus de la moitié des enseignants étaient en grève.

Depuis mercredi dernier, agents de la COM et de la CTOS sont en grève. Alors autorités et éducation nationale supposent que ce sont eux qui ont posé les cadenas. Toutefois, aucune preuve matérielle ne permet de l’affirmer. Contactée ce matin, Nicole Javois, secrétaire de la section UTC-UGTG de Saint-Martin, à l’origine du mouvement de grève à la COM et la CTOS, ne revendique pourtant pas cette action dans les écoles. « Je ne suis pas au courant » affirme-t-elle. Le mystère plane donc toujours.

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