Michaël Ohayon est le nouveau vice-procureur de Basse-Terre détaché au parquet de Saint-Martin. Magistrat depuis 2001 et en poste à Saint-Martin depuis peu de temps, il nous explique ses priorités.

• Quel est votre parcours ?

Je suis magistrat du parquet depuis quatorze ans, j’arrive du pays basque où j’étais vice-procureur de la République au tribunal de grande instance de Bayonne. J’ai un parcours qui est assez varié, je connaissais déjà la Caraïbe parce que j’étais en poste il y a quelques années comme substitut du procureur à Point-à-Pitre où j’ai passé quatre années. A cette occasion-là, j’ai découvert des fonctions qui m’ont vraiment passionné, tout en échangeant avec Saint-Martin.

• Pourquoi êtes-vous venu à Saint-Martin ?

Je connaissais déjà les problématiques locales. La spécificité du poste de magistrat à Saint-Martin – avec la double souveraineté et l’aspect coopération internationale – était très motivante. C’est un véritable défi. A mon arrivée, j’ai rencontré mes homologues hollandais. Je suis sur la même ligne que mon prédécesseur, maintenir tout le travail d’échange judiciaire. Pour l’instant je constate que ça fonctionne de façon assez efficace.

• Quelles sont vos priorités ?

Mes priorités sont celles des politiques pénales du parquet de Basse-Terre pour Saint-Martin, comme la lutte contre les vols à main armée, le trafic de stupéfiants, la criminalité organisée, et la lutte contre les atteintes aux personnes.

• Que va apporter la création de la chambre détachée de Saint-Martin ?

Lorsqu’elle existera, il y aura un transfert élargi de compétences par rapport à ce qui existe actuellement pour apporter la réponse judiciaire la plus complète possible à Saint-Martin et éviter que les gens soient amenés à se déplacer à Basse-Terre. Il y aura plus de magistrats, plus de fonctionnaires, plus de greffiers, cela va permettre de créer des audiences, et d’avoir des locaux nettement plus adaptés. _KL

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