Ce ne serait qu’un départ parmi d’autres si le Ministre de l’écologie n’avait choisi de faire son annonce en direct sur les ondes de France Inter avant même d’en avoir informé le Président et le Premier Ministre.
Mardi dernier, lors d’une interview sur France Inter, Nicolas Hulot a annoncé publiquement sa décision de quitter le Gouvernement dont il faisait partie depuis quinze mois. Lors de cet entretien « révélation », il a avoué un sentiment d’échec et reconnaît volontiers que ses 12 prédécesseurs n’ont pas mieux réussi que lui à influencer la politique de l’Etat en matière d’écologie. Selon lui, la politique « des petits pas » ne permet pas de donner toute la place nécessaire aux préoccupations environnementales qui doivent être la clé de voûte de toute politique. Enfin, si on ne devait retenir qu’un élément de son plaidoyer, on parlerait des lobbys. Nicolas Hulot déplore le poids considérable des lobbys dans les décisions politiques. Et d’expliquer que ces groupes sont présents jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir. Il estime que c’est « un problème de démocratie » et se pose les questions suivantes, « qui à le pouvoir ? Qui gouverne ? ». En conclusion, il explique qu’il refuse de participer à « une forme de mystification ». Même s’il a pris la peine de saluer amicalement le Président et le Premier Ministre, certains déplorent la méthode cavalière et les critiques fusent de toutes parts. _NB
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