Ministère des Outre-mer / Annick Girardin : « 7 000 «réfugiés climatiques» ont quitté les Iles du Nord !

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Près de 7 000 résidents de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy ont quitté les Iles du Nord pour rejoindre la Guadeloupe, la Martinique et la Métropole, après l’ouragan Irma, a-t-on appris auprès du ministère des Outre-mer.

La ministre des Outre-mer, Annick Girardin a précisé, à l’issue du 3ème comité interministériel pour la reconstruction des deux îles dévastées par Irma, que 2 500 d’entre eux étaient arrivés dans l’Hexagone, et 1 700 passés par les dispositifs d’accueil mis en place.

Aux Antilles, 3 500 personnes ont trouvé refuge en Guadeloupe, et 800 en Martinique, a indiqué le ministère.

Les premières estimations faisaient état de 7 000 à 8 000 « réfugiés ». Certains sont depuis rentrés chez eux.

Parmi ceux arrivés en Métropole, 176 ont été orientés vers des hébergements d’urgence. Et 200 personnes, réfugiées dans leur famille dans un premier temps, sont revenues vers les services de l’État et ont demandé à être prises en charge.

« Au total, environ 400 personnes sinistrées sont à la recherche d’un logement », a précisé Annick Girardin, assurant que « tous ceux qui solliciteront un accompagnement seront accompagnés ».

Un sentiment d’abandon

Certaines de ces familles, hébergées dans des hôtels de Paris et banlieue, se sont plaintes début octobre d’avoir été abandonnées. Une résidente saint-martinoise, venue avec son mari et ses trois enfants, a raconté avoir « tout perdu chez elle. « On nous a proposé quelque chose, un très grand appartement pour tout le monde. Je n’irai pas. Je veux être avec ma famille, pas avec d’autres gens… différents », prévenait-elle. Sa priorité était surtout que ses enfants puissent retourner à l’école. « Je suis en 5e. Je voudrais aller au collège », avait renchéri son fils R., âgé de 12 ans.

Pris en charge par un opérateur agréé, « France horizon », ces familles devaient, pour celles qui le souhaitaient, être relogées « dans un centre d’hébergement unique dans lequel les enfants pourront être scolarisés », avait dit le 6 octobre dernier, le ministère de la Cohésion des Territoires. Il s’agit d’un ancien internat, qui accueille 150-160 personnes, a précisé Annick Girardin.

« On ouvrira des classes sur place et nous ferons un bilan complet et un accompagnement spécifique de chaque famille de manière à prendre en compte leur difficulté, leur besoin, mais aussi leur projet d’avenir parce qu’il faut pouvoir les accompagner sur la durée », a-t-elle assuré.

Cet accompagnement se fera « dans les deux mois à venir ».

Reste à savoir désormais si les promesses du gouvernement seront tenues… _AF

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