Secours : Retour des pompiers de Saint Martin : “On a été confronté à la détresse la plus totale”

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Les 25 sapeurs pompiers Guyanais, partis le 7 septembre dernier pour prêter main forte à leurs collègues de Saint Martin et de Guadeloupe, après le passage des cyclones Irma et Maria, sont rentrés samedi. Fatigués, mais satisfaits du travail accompli, ils disent être ressortis grandis de cette mission.

Ils sont rentrés par le vol en provenance des Antilles samedi midi. A l’origine, ces 25 hommes et femmes ne sont sensés rester qu’une quinzaine de jours à Saint Martin, mais l’ouragan Maria en a décidé autrement.

Partis le 7 septembre, ils doivent apporter leur soutien, pendant deux semaines, aux confrères de Saint Martin, dont la caserne a été ravagée par le cyclone Irma. Mais dix jours après le passage du plus gros ouragan jamais connu dans l’Atlantique, un deuxième ouragan de classe 5 menace les Antilles. Et ces 25 sapeurs pompiers prolongent leur mission d’une semaine.

Sans eau ni électricité

Huit partent aux Saintes, les autres restent à Saint Martin, pour poursuivre les opérations de déblaiement et de distributions de vivres.

« On a dû beaucoup s’adapter » explique le commandant Chantal Grand Bois. « On a changé plusieurs fois de site. En arrivant à Saint Martin, nous avions un toit, mais ni eau, ni électricité. » Malgré les conditions difficiles, ces hommes et ces femmes expérimentés – et formés aux situations de crise – effectuent des tâches variées. « Nous étions employés essentiellement à la distribution de nourriture et d’eau. Mais nous avons aussi participé à la stabilisation de structure, et au dégagement de voies de circulation ». Des journées très chargées, éprouvantes physiquement, mais aussi psychologiquement.

«C’est un métier noble que l’on fait»

Ces soldats du feu sont arrivés souriants à l’aéroport Félix Eboué. « J’ai vécu cette expérience avec beaucoup d’humilité, mais aussi beaucoup de plaisir », annonce Hervé Simonard. « C’est un métier noble que l’on fait, de porter secours aux autres. Quand on arrive, on ne voit que des images de désolation. Notre devoir, c’est de secourir, mais aussi d’apporter un peu de sourire, avec notre présence ».

Pour lui, la Guyane est une terre extraordinaire, car épargnée par ces phénomènes climatiques. « Nous, on est dans notre petit paradis, où on n’a pas la notion d’ouragan ».

Pour tous, cette mission restera un moment très fort dans leur carrière. Gladys Dufail est infirmière, chez les pompiers.

« Nous avons tous accepté de partir, mais il y a eu des moments très touchants. Je suis allée chez des gens, sinistrés. Il y avait parmi eux une jeune fille tétraplégique. Quand je suis arrivée, sa mère m’a serrée dans ses bras, pour me dire merci d’être là. C’était très touchant… ce sera l’histoire que je vais garder ».

Sous l’uniforme de pompiers, il y a des hommes et des femmes, qui resteront marqués par la détresse et la violence  des éléments. « Nous avons été confrontés à la détresse la plus totale », conclut Chantal Grand Bois.

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